L'auteur
Raphaël Salzedo a été photographe à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais / Beaux Arts.
Il a développé ses activités autour de la photographie des grands espaces et du reportage.
Nombreuses publications dans la Presse ( Géo, Terre Sauvage, Le Monde, le Nouvel Observateur, Corsica).
Représenté à Paris par l’agence ASK IMAGES.
2010 Photographe indépendant.
Principaux travaux – Expositions
- Réalisation d’un film pour le ministère de la culture :
« 50 ans d’enseignement de l’architecture sur le site des Beaux Arts »
- Diaporama pour la Maison de l’Architecture, carte blanche aux écoles d’architecture.
« Balade de Novembre » Rivages bretons (N/B).
« La femme sauvage» avec l’artiste Valérie Delarue.Exposition Galerie des Beaux-Arts
« Traces de pierre » Rochers fantasmagoriques. Corse (N/B).
« L’art de la nature » minéral, végétal, animal (macro couleur ).
« Littoral Fric », éditions DCL ( collectif pour la protection du littoral).
- Reportages pour le journal La Corse.
« Au cœur des pierres » ( maison des Arts de Thonon )
- Réalisation d’un film avec Clément Salzedo « Habiter le grand Paris »
Exposition au 104 AIGP
« la mer en pierres » Maison des minéraux Crozon
"Toutes les couleurs de la vie" Galerie cadre exquis Paris 18e
Exposition collective « des arbres, des arts » organisée par l'AIAP
E xposition « Fantaisies des pierres » Maison des minéraux Crozon
Exposition collective « Dialogue avec le sacré » organisé par l’AIAP
Exposition "Vagabondages en Presqu'île de Crozon" Maison des 3 Métiers Crozon
Exposition "Désirs de rivages" Maison des 3 Métiers Crozon
Illustrations
« Les pierres de l’Apocalypse » avec l’écrivain historien Gabriel Culioli /DCL
« Léon Battista Alberti » Texte de Michel Paoli. Edition de l’imprimeur. Collection Tranches de villes- 2004
« Alberti Architecte, humaniste » Léon Battista Alberti. Editions Musée du Louvre Ecole nationale Supérieure des Beaux Arts. Collection d’Art en Question.
« Vu de l’intérieur » (Habiter un immeuble en Ile de France 1945-2010) Monique Eleb-Sabri Bendimérad
« Art et Géologie » ( regards croisés) Véronique Lagrange
« L’ABCdaire de Jacques Gorde »
« D’une rive à l’Autre avec Gabriel Culioli »
« La mer en pierres » ( Ed. centre de la terre ).
"Fantaisies de Pierres" (Ed. centre de la Terre) Avec Sandrine Pierrefeu
"Vagabondages en Presqu'ile de Crozon" (Ed Grandvaux)
« Au Cœur des pierres » (Editions Fage)
Raphaël Salzedo naquit à une époque où tout semblait grave et ludique à la fois. Son regard s’égarait aux marges de ce que d’autres définissaient comme essentiel. Il traquait les détails qui, loin du centre, lui semblaient exprimer plus de vérité, mais surtout plus de mouvement que les faits établis qui, eux, ne décrivaient qu’un état passé. Ainsi affirme-t-il à travers ses photos un monde de l’impermanence dans lequel l’instant figé annonce déjà le suivant. Ses origines sont basques, bretonnes, parisiennes. Il a des lieux de prédilection, des lieux d’eaux : il saisit au vol les détails qui semblent n’exprimer que de petits riens. Ce sont des épaves, des rochers aux formes évanescentes, des pierres, du silence ou presque, qu’il transforme en autant de signes parlants dont le tout formerait un langage indicible
Il peint à sa manière cette complexité des choses qui ne se satisfait pas d’un temps fléché ou d’une explication rationnelle. Du corps féminin aux grands espaces ses photos acceptent le paradoxe, elles l’exigent même. Raphaël Salzedo a filmé les rides de la peau. Ce n’était pas pour lui un concept mais une manière de dire le temps qui passe.
Les Pierres . À l’origine le sujet était particulièrement hostile : des pierres, la mort, la résurrection. Raphaël Salzedo avait passé des années à saisir photographiquement au sein des pierres de couleur - des calcaires de Toscane, des agates, des détails qui non seulement sublimaient l’objet mais, de plus, le rendaient signifiant sans enlever au lecteur spectateur sa propre liberté d’imagination.
Les photos de Raphaël possèdent cette part de mystère qui rassérène, Elles ouvrent grand les fenêtres de nos vies sur un ailleurs qui ne pourrait être décrit autrement que de cette manière précisément.
Il a promené sa douce mélancolie d’homme à la recherche de cette autre partie de nous-mêmes que nous savons enfouie en nous et que nous parvenons rarement à exprimer, miroir fascinant qu’il puise dans le regard de l’autre.
Gabriel Culioli écrivain